Cours de numérisation : Optimisation d'images pour le Web, formats d'images pour internet, JPEG, GIF et PNG
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Institut de Recherche et d'Histoire des textes
Internet : formats d'image

Pour la diffusion d’images sur Internet, le consortium world wide web (W3) conseille 3 formats de fichier bitmap qui sont bien interprétés par les navigateurs web, sans l’ajout d’un plug-in (avec quelques restrictions pour le PNG). Ces trois formats permettent d’obtenir des fichiers compressés ou allégés en RVB (idéal pour l’affichage), et sont visibles sur tout type de plates-formes, via le navigateur.

>> JPEG : (Joint Photographic Expert Group) est une norme ISO de compression d’images avec perte, standardisée au début des années 90. JPEG fonctionne en mode RVB 24 bits, et permet donc une excellente reproduction de couleurs demi teintes.

JPEG qualité
maximale (10 Ko)

JPEG qualité
minimale (2 Ko)
avec détérioration des contours

Il peut être compressé fortement, à un taux variable, réglable par l’utilisateur lors de son enregistrement. Son algorithme élimine des données peu perceptibles à l’œil, appelées redondances psycho-visuelles, par un découpage de l’image en zones. Sa compression est dite avec pertes : plus le taux de compression est élevé plus l’image est détériorée : on pourra alors voir apparaître des "blocks" ou "carreaux", nuisant à la restitution des détails, et surtout des contours (et notamment des textes et graphismes vectoriels pixellisés). Ces pertes sont de plus irréversibles.

Le JPEG progressif affiche l'image progressivement dans le navigateur comme une série de couches, permettant au cours du téléchargement de visualiser une version basse résolution de l’image. Ceci permet de faire patienter l’internaute, mais alourdit par contre un peu le fichier, et demande plus de ressources machine pour la décompression. Le codage progressif peut devenir intéressant pour des poids de fichiers supérieurs à 30 ko.

Utilisation privilégiée : reproduction de photographies de grande taille, avec de nombreuses couleurs (son usage devient intéressant à partir d’une taille 100x100 pixels).

  • Avantages : forte compression des données, peu d’espace mémoire requise pour le stockage, rapidité de transmission par Internet.
  • Inconvénients : perte de qualité si le taux de compression est trop élevé, altération de données vectorielles pixelisées (textes, dessins), nécessite de la mémoire et de la puissance processeur pour la décompression des fichiers




GIF transparent palette
24 couleurs (8 Ko)

>> GIF : Graphic Interchange Format est un format d’image propriétaire, développé à l'origine par Compuserve et Unisys.
GIF fonctionne uniquement en mode 8 bits, 256 couleurs indexées au maximum. (mais on peut intégrer moins de couleurs pour un dessin en se limitant volontairement pour réduire la taille du fichier).
Il utilise une méthode de compression sans perte, donc réversible, appelé LZW, utilisé par les fichiers ZIP et qui est aussi une option du format TIFF. C’est un encodage de redondance de code en longueur de ligne, de la droite vers la gauche : ainsi toute surface régulière horizontale (aplat de couleur) est très fortement compressée.


 

le même fichier original a été retourné et enregistré sous les deux formats : GIF compresse mieux que JPEG dans ce type d'image, et est encore meilleur en ligne horizontale

 

fichier jpeg 500 octets

fichier GIF 110 octets

jpeg 471 octets

 

GIF 280 octets

 


Ne fonctionnant qu’en mode 8 bits, il faudra convertir un fichier préexistant RVB 24 bits en couleurs indexées. Cette conversion permet déjà de réduire fortement le poids de fichier : reste à trouver la bonne indexation de couleur pour ne pas trop altérer l’image d’origine.
GIF sait gérer des zones transparentes, une des couleurs de sa palette est transparente : cette fonction permettra de positionner un objet détouré sur le fond de la page web.
GIF a une option d’entrelacement équivalente au JPEG progressif, avec les mêmes avantages et inconvénients.

GIF animé

GIF permet aussi de créer des petites animations dites «GIF animés», le fichier stockant alors une succession de petites images dans un seul fichier, simulant un dessin animé.

Utilisation : Graphiques, dessins, logos, textes, petites images (les défauts dus à la réduction en 256 couleurs étant alors peu visibles - les faibles taux de compression du LZW sont moins critiques sur de petites images), logos animés, logos non rectangulaires.

Limitation : convient mal aux images photographiques complexes (LZW les compresse mal, la réduction en 256 couleurs crée des défauts trop visibles) et en général aux images de grande taille.


>> PNG : Portable Network Graphic. Il a été créé par une communauté de développeurs soucieux de contourner l’omniprésence du GIF, en proposant un format ouvert et non propriétaire, en étant basé sur une version public de LZW.
Il fonctionne en mode 8 bits ou 24 bits.
En mode 8 bits, il reprend les caractéristiques principales du GIF (sauf l’animation), en compressant un peu mieux (transparence, couleurs indexées).
En mode 24 bits, il demeure plus lourd qu’un fichier JPEG, mais il compresse sans perte.
Il peut gérer une couche alpha de transparence (mode 32 bits) c’est-à-dire que n’importe quelle couleur peut être en partie transparente, comme un calque dans Photoshop.
Il peut intégrer le codage de la correction Gamma et des méta-données.

Malheureusement, le PNG est encore peu utilisé : les navigateurs ne l’interprètent pas toujours bien, et ne tirent pas encore profit de toutes ses possibilités (couche alpha, gamma, etc.). De plus les logiciels d’optimisation d’images pour le web Image Ready et Fireworks ne l’utilisent pas de la même façon : seul Fireworks, dont il est le format natif, semble en tirer pleinement profit et le compresse mieux qu’un GIF.

Utilisation préférentielle : petites images graphiques (logos, dessins) en mode 24 bits.


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Capturé par MemoWeb à partir de http://irht.cnrs-orleans.fr/formation/cours/web/internet.htm  le 07/09/2002